Crédit Immobilier : quels sont les Obstacles pour Emprunter ?

Lecture : 4 min

Publié le 5 août 2020 par Kevin GUEZ

Les taux attractifs séduisent de nombreux ménages. Cependant, ces derniers éprouvent parfois des difficultés pour emprunter. Ainsi, certains finissent par abandonner leur rêve d’acquérir une maison ou un appartement. C’est votre cas ? Ou vous redoutez simplement de faire face à un refus ? Nous vous dévoilons les 5 difficultés principales que les futurs acquéreurs rencontrent depuis quelques mois !  

1/ La situation professionnelle des emprunteurs

Malgré la baisse historique des taux rencontrée ces derniers mois, les banques restent souvent frileuses au sujet de la situation professionnelle des contractants. En effet, emprunter avec un contrat à durée déterminée (CDD) ou en tant qu’indépendant apparaît très compliqué. En 2019, les couples en CDD qui ont réussi à emprunter ne représentaient que 0,3% des prêts. Ainsi, vous devez redoubler d’efforts afin de vous constituer un dossier solide pour avoir une chance de devenir propriétaire (lire : Prêt immobilier sans CDI, difficultés et conseils).

Si vous n’avez pas de CDI, vous vous heurtez donc au premier obstacle rencontré par un bon nombre de ménages…

2/ La situation post covid-19

La situation économique actuelle est sans précédent. En effet, le confinement, conséquence de l’épidémie du coronavirus, a eu un impact majeur sur l’économie du pays. Certains secteurs souffrent de la crise, encore aujourd’hui, malgré le déconfinement : restauration, hôtellerie, transport, logistique, aéronautique…

Le chômage partiel mis en place par de nombreuses entreprises interroge. Jusqu’à quand sera-t-il possible d’en profiter ? Que se passera-t-il lorsque la mesure cessera ? Les licenciements justifiés pour des raisons économiques pèsent-ils sur certains ménages ?

Pour toutes ces craintes, les banques restent prudentes.

Si vous travaillez dans un secteur qui souffre particulièrement de la crise, vous vous heurtez donc au second obstacle !  

3/ Les conditions d’octroi

Nous l’avions évoqué dans un article précédent : de nouvelles consignes visent à durcir les conditions de prêt. En effet, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) recommande aux établissements bancaires de respecter scrupuleusement le taux d’endettement de 33%. De plus, ce dernier souhaite éviter les crédits supérieurs à 25 ans (source : Capital). Ainsi, les investisseurs locatifs, les primo-accédants et les foyers les plus modestes seraient les premières victimes de ces recommandations.

Toutefois, les courtiers ont pointé du doigt cette mesure. Selon eux, le taux d’endettement n’est pas révélateur des finances des différents foyers. En effet, certains pourraient emprunter et s’endetter à 33% si leur « reste à vivre » est jugé suffisant.

Si vous projetez d’investir, vous vous heurtez donc à ce troisième obstacle !

4/ L’apport pour emprunter

Autrefois, emprunter sans apport était une mission réalisable. Aujourd’hui, les financements à 110% incluant les frais d’agence, de garantie et de notaire sont devenus rares. En effet, les banques réclament un apport à hauteur de 15% du prix de vente. Un chiffre révélateur puisqu’il est en nette hausse par rapport aux années précédentes. Il y a encore peu de temps, les établissements bancaires réclamaient seulement 10%. Le problème ? De nombreux ménages ne disposent pas de ces fonds. Les primo-accédants et les jeunes sont sans surprise les plus touchés par cette difficulté.

Si vous bénéficiez d’une petite épargne, vous vous heurtez donc à ce quatrième obstacle !

5/ Le taux d’usure

Le taux d’usure est le taux annuel effectif global (TAEG). Il correspond au taux maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer (source : economie.gouv.fr). Le taux d’usure est fixé à 2,41% pour les prêts de moins de 10 ans, 2,40% pour les prêts de moins de 20 ans et 2,51% pour les prêts égaux ou supérieurs à 20 ans.

Si cette mesure vise à protéger les foyers du surendettement, il exclut aussi un certain nombre de ménages qui rêvent d’accéder à la propriété. Toutefois, certaines pratiques permettent de contourner ce taux en faisant par exemple, baisser le coût de l’assurance.

Si votre emprunt ne respecte pas le taux maximum autorisé, vous vous heurtez donc au cinquième et dernier obstacle !

Les difficultés pour emprunter sont donc nombreuses. Toutefois, rassurez-vous : tout problème a sa solution ! En effet, en faisant appel à un courtier, vous bénéficierez d’un accompagnement personnalisé pour vous aider dans vos démarches.

Kevin GUEZ